Note de contenu :
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"L'Eglise ne "joue" pas le spectacle : elle est elle-même, elle ne fait que continuer ses usages et ses traditions sans se soucier de savoir si c'est objet de spectacle ou non. Entrant dans l'actualité planétaire, l'Eglise offrait un objet intéressant, suggestif, aux moyens de communication. Les professionnels des médias ont appliqué à ce phénomène les seules catégories dont ils disposaient : la dramatisation, la vedettisation ou la polémique, le calcul des rapports de force tels qu'ils pouvaient se les représenter... Mais, je le répète, montrer le fait religieux en lui-même est extrêmement difficile. L'essentiel n'est jamais dit. Les événements importants finissent par ne pas être couverts...L'information médiatique consomme ce qu'elle utilise, elle l'use et le jette. Ayant traité l'objet religieux de façon folklorique ou politique, elle le rejette en oubliant que la religion est un fait majeur qui touche à la longue durée, dont il est difficile de donner une intelligence véritable au public."
Pourquoi et comment les médias piègent-ils l'évangile et en subvertissent-ils le sens ? Au centre de ce Cahier, se trouve un "abécédaire de l'air du temps" : les mots que colporte l'idéologie dominante du "tout médiatique". Malgré les contraintes du système, libérer la Parole de l'emprise et de l'empire des médias est toujours possible : cette libération commence quand nous retrouvons le vrai sens des mots.
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