Résumé :
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L'écriture évangélique est travail de reconnaissance ; elle tisse la mort du prophète Jésus sur la trame des Ecritures bibliques, transfigure ainsi la fin en commencement. Dans les premiers textes où s'élabore la foi en Christ, les lettres de l'apôtre Paul, trois gestes, à dimension liturgique, portent la dynamique structurante de la reconnaissance. La vie croyante elle-même est d'abord comprise comme un "culte", une offrande vivante de soi à Dieu ; mais si la foi de chacun n'est qu'une part, reçue en partage, le culte implique la complémentarité des membres, il exige une juste estime de chacun pour chacun. La "collecte" ensuite, entreprise par Paul dans les cités du bassin méditerranéen en faveur de la communauté de Jérusalem, oeuvre au lien et se teinte d'expressions liturgiques : elle se met au service de la communion, est largesse qui se fait louange, eucharistie rendue à Dieu de toute grâce. Enfin l'"apostolat" : il n'a pour lisibilité que le don de soi, marqué de l'amour poignant du Crucifié, et pour authentification, la communauté elle-même, ainsi sollicitée, en sa vivacité.
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