Résumé :
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Les évangiles et Paul traitent différemment de l'eucharistie. Cette étude se propose de montrer, malgré les avertissements d'anciens auteurs, que l'utilisation de certains aspects du stoïcisme met en évidence le sens et la force du rite de manière très concrète, en estompant la frontière entre le céleste et le terrestre. Un stoïcisme pur supposerait une sorte de panthéisme logique, Dieu étant identifié à la Nature, mais il est clair que le NT, tout comme l'AT, maintient fermement que Dieu est incorporel. Ce modèle de stoïcisme mitigé (certains diront peut-être de platonisme moyen) peut aussi être détecté dans certains écrits du judaïsme hellénistique, mais on ne discerne pas de dépendance claire. Ce pourrait être l'effet du "Zeitgeist" d'une époque, qu'on retrouve un peu chez Epitècte, mais il s'adapte aussi bien à l'AT, qui est toujours l'autorité principale des évangélistes et de Paul.
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