Résumé :
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Pour comprendre le lien entre perfection spirituelle et fécondité du ministère sacerdotal, il convient de mieux valoriser le spécifique de la grâce propre du sacrement de l'ordre : non pas directement la sanctification du ministre lui-même, mais la représentation sacramentelle du Christ Tête de l'Eglise et source du salut. Cette grâce de représentation du Christ Tête ne concerne pas seulement la fonction de sanctification par la confection de l'eucharistie, mais aussi les fonctions d'enseignement et de gouvernement. C'est bien dans l'exercice indissociable des "tria munera" que le ministre ordonné agit "in persona Christi Capitis". De même - et malgré les incontestables tâtonnements du magistère contemporain sur cette question - la représentation sacramentelle du Christ Tête ne semble pas devoir être réservée aux seuls évêques et prêtres, mais également étendue au diaconat, si du moins on veut préserver l'unité de nature et d'essence de l'unique sacrement de l'ordre comme représentation du Christ qui est Tête de l'Eglise parce qu'il en est le Serviteur.
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