Résumé :
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Comment mesurer d'ores et déjà l'effet social de la première année de pontificat de François ? Un premier point : l'approche à la fois historique, subjective et interpersonnelle des pontificats de Benoît XVI et de François tranche avec l'intégrisme de la Fraternité S.Pie X. Primat de la relation et de l'humanisme personnaliste : le lien entre Jean-Paul II et François est aisé à faire. Pour autant, il est incontestable que François met fin aux symboles traditionnels de la monarchie pontificale. Les ostentations du pouvoir temporel ne l'intéressent pas. L'appareil d'Etat est ébranlé par la priorité missionnaire donnée aux périphéries. La formation religieuse du jésuite Bergoglio l'a poussé depuis longtemps à vivre une logique de dépossession contraire aux bénéfices temporels des séculiers. Les modalités d'action pastorale bougent. François change d'abord les esprits avant de toucher aux structures. L'Europe ne plus s'estimer propriétaire ! Ceci posé, bien des questions sont ouvertes, au sens où il est permis désormais de les ouvrir sans anticiper sur la réponse : éthique sexuelle à la faveur du prochain synode sur la famille, fonctionnement de la Curie comme quasi secrétariat de l'évêque de Rome, etc.
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