Résumé :
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Il s'agit de rendre compte de deux options de lecture de l’Écriture, assurément divergentes au XI° siècle, respectivement assumées par Bérenger de Tours et Pierre Damien. Alors que l'un argumente sur le recours nécessaire et légitime à la raison et à ses "rationes" dans l'élucidation du sens des paroles de l'institution eucharistique, l'autre indexe la dangerosité d'une telle méthode et insiste sur la fécondité d'une lecture spirituelle de l’Écriture. Comment juger alors de l'entrée de la dialectique dans le domaine de la foi ? Telle est la question qui émerge au sein du violent débat entre "dialecticiens" d'un côté et "spirituels" de l'autre, question qui cristallise en définitive le rapport qu'il convient d'envisager entre raison et foi, ou encore entre philosophie et théologie au sein du haut Moyen Age.
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