Résumé :
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Si on ne peut dire que la musique constitua un argument déterminant dans les controverses apologétiques qui suivirent la publication de l’Édit de Nantes, néanmoins les textes fondateurs de l'opposition entre catholiques et calvinistes abordèrent le sujet du recours au chant dans le cadre du culte divin ou à des fins pastorales. Des jésuites tels que Pierre Coton (Institution catholique, 1610)et Michel Coyssard (Traicté du profit que toute personne tire de chanter en la doctrine chrestienne, 1608) développèrent des argumentations contrastées. La comparaison des deux versants d'un même massif argumentaire permet de préciser le potentiel de la musique en tant qu'élément de l'outillage intellectuel de l'apologétique, mais aussi de cerner les difficultés inhérentes à son maniement hier comme aujourd'hui.
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