Résumé :
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La conviction d'appartenir à une Église unique catholique puisque universelle, contribua à forger l'identité chrétienne de petites communautés dispersées en butte à l'incompréhension de leurs contemporains, mais ne put se dissocier de la revendication, au cœur de ces mêmes communautés, d'un attachement à l'identité locale. Comme l'Empire, dont elle adopte en grande part les structures, l’Église tire sa force de son enracinement dans la cité. En conséquence, le nom de chrétien fut, tout au long du II° siècle, revendiqué par des individus issus de communautés dont les pratiques liturgiques, la structure de leur clergé, voire leurs textes canoniques et leur profession de foi les distinguaient - ou les opposaient. L'histoire de l’Église au II° siècle est l'histoire de cette expansion du christianisme de la multiplication de ces communautés, et de la construction d'une identité commune.
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