Résumé :
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Pour l'historien contemporain il existe un contraste singulier entre l'impression de buissonnement impétueux que donnent encore les sources chrétiennes des premières décennies du II° siècle et celle de relative structuration que paraissent laisser entrevoir celles des débuts du III° siècle. Retracer le processus de formation de la "Grande Église" est une entreprise fort difficile, due à un filtrage de transmission des sources des premiers siècles de l'histoire du christianisme, dont Eusèbe de Césarée fut l'un des artisans majeurs. Depuis la Réforme, un dialogue critique s'est instauré, faisant grandir l'intérêt des historiens du christianisme antique pour les courants jugés minoritaires à l'heure de l'épanouissement de la "Grande Église". Le paradigme eusébien est-il dès lors en voie d'exténuation ?
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