Résumé :
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Dans ses traités à caractère spéculatif ou doctrinal, Guillaume d'Auvergne rappelle parfois à ses lecteurs de quelle manière il est possible de présenter dans un sermon les thèmes qu'il aborde. Il paraît également soucieux d'indiquer les voies grâce auxquelles il est possible à son avis, de proposer aux auditeurs une prédication plus attrayante et efficace, celle de ses contemporains étant à ses yeux trop souvent incapable de provoquer chez les auditeurs un véritable changement. Dans le "De vitiis", il propose ainsi de nombreux exemples concrets pour montrer comment il faudrait prêcher contre les vices ou les péchés en général. Prédicateur prolifique, les sermons de l'évêque de Paris qui ont été conservés permettent de constater que les relations entre l’œuvre théologique et celle homilétique sont en effet très nombreuses et variées. Ce n'est d'ailleurs qu'en croisant les œuvres spéculatives avec les sermons, que bien des images et des similitudes présentes dans ces derniers révèlent le substrat théologique qu'elles sont censées véhiculer sous une forme accessible à des auditeurs peu avertis. Certains sermons, à vrai dire assez peu nombreux, montrent en revanche que Guillaume d'Auvergne a parfois eu recours à des procédés de type scolaire pour développer ses raisonnements. Tout cela prouve que l'évêque de Paris a été très attentif aux relations complexes et subtiles qui devaient unir réflexion spéculative et action homilétique.
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