Résumé :
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Le saint suaire du Christ vénéré dans l'abbaye cistercienne de Cadouin en Périgord, depuis le XIIIe siècle assure le succès d'un pèlerinage très fréquenté jusqu'au déclenchement de la guerre de Cent Ans. Le suaire est porté à Toulouse en 1392 et y reste jusqu'en 1455, objet d'un culte régional actif et de convoitises locales. Parmi les nombreux miracles thaumaturgiques qui se produisent, on décèle une double spécialisation : la protection de l'enfance et la guérison des maladies mentales. Cette seconde aptitude en justifie le prêt à Charles VI, le roi fou, qui vénère la relique à Paris en 1399. Le semi-échec de cette tentative s'accompagne d'expressions de scepticisme de la part de certains ecclésiastiques. Cela ne semble pas entamer le succès d'une relique toujours appréciée. La restitution mouvementée à Cadouin permet ultérieurement la reconstruction du monastère grâce aux faveurs de Louis XI.
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