Résumé :
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La question de la vision béatifique est très débattue à la fin du XIII° siècle. Il s'agit de savoir quelle est la véritable nature du face à face de l'homme avec Dieu après la mort. Est-il de nature intellectuelle ou de teneur affective? La discussion se poursuivra au temps de Dietrich au début du XIV° siècle jusqu'au XV° avec le De visione Dei (1453) de Nicolas de Cues. Les partisans de la solution intellectualiste défendent l'idée que la vision béatifique se réalise par l'intellect. Dietrich de Freiberg se rattache à cette solution en soutenant la thèse selon laquelle la vision immédiate de Dieu se réalise par l'intellect agent, et non par l'intellect possible. Il veut montrer de manière exclusivement philosophique, donc non théologique, pour quelles raisons seul l'intellect agent peut pleinement parvenir à la connaissance de l'essence divine. Que devient alors la grâce du lumen gloriae dans cette perspective ?
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