Résumé :
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Dans son intention d'émanciper l'homme de l'emprise de la tradition chrétienne, la philosophie moderne entreprend de donner une explication traditionnelle du péché. Si Nietsche en nie radicalement le fait, n'y reconnaissant qu'une illusion aliénante, d'autres auteurs, Leibniz ou Kant l'intègrent dans l'ordre naturel des choses. Mais ils finissent par le faire disparaître plus sûrement encore. Bien que le péché demeure irréductible à toute explication rationnelle, il reste possible de penser une libre infraction humaine à l'ordre naturel créé par Dieu, soit une faute contre le Bien universel.
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