Résumé :
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Merveilleuse Elisabeth-Behr-Siegel. Elle a traversé le siècle mais elle garde "bon pied, bon oeil" et répond sans faiblir à vos questions. Sa modestie et la simplicité de son accueil vous dérident vite. Cette théologienne qui a écrit "Le Lieu du coeur" et "Le ministère de la femme dans l'Eglise", a pourtant côtoyé des intellectuels de renom : le philosophe Emmanuel Lévinas, l'écrivain Maurice Blanchot, les théologiens Yves Congar, Wladilmir Lossky. Paul Evdokimov, etc. Dans son salon, le regard est attiré par le portrait en bonne place d'une dame qui porte une voilette sur les cheveux : "C'est ma grand-mère juive". Née d'un père protestant alsacien et d'une mère juive tchèque, Elisabeth Behr-Siegel a épousé un homme d'origine russe et s'est "convertie" au christianisme orthodoxe. "Le vent du mélange a beaucoup soufflé dans ma famille. J'ai été habituée dès l'enfance au dialogue", commente-t-elle avec humour. Si le dialogue entre les chrétiens des diverses confessions a davantage mobilisé son énergie, les relations entre juifs et chrétiens ont toujours occupé son esprit. Et pour cause : toute sa famille maternelle, de confession juive, a été décimée dans les camps nazis. Elle a par ailleurs été très liée à deux orthodoxes qui ont sauvé des juifs de la déportation : le père Lev Gillet et mère Marie Skobtsov. Cette dernière au prix de sa vie.
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