Titre : | Au Japon, l'artiste sans frontières (2002) |
Auteurs : | Jean-Pierre Denis, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Prier (n° 245, Octobre 2002) |
Article en page(s) : | p. 10 |
Langues: | Français |
Résumé : |
"Je suis missionnaire", dit-il, comme on voudrait savoir ce que vraiment il fait là , à part peindre. Missionnaire ? Voilà quante ans en effet que ce canadien vit à Tokyo, un peu à l'écart du quartier en vogue de Shibuya, où les adeptes de la mode célèbrent leur culte. Quarante ans face à ce qu'il appelle le "oui mais" du Japon à ce qui vient d'ailleurs. Devant la foi chrétienne le "oui" s'est fait timide, le "mais" reste énorme. Pourtant Gaston Petit, prêtre dominicain et artiste, demeure fidèlement enracine en ce quartier que quarante années de croissance effrénée ont bouleversé de fond en comble. Insensible à la pression foncière, avec son vaste atelier fonctionnel et sa pièce à tatamis, à l'arrière du couvent de ses frères.
Missionnaire en ce lieu. "J'enseigne Jésus dans le concret des formes. Une façon de voir el sacré, l'espace, la lumière, l'atmosphère." Enseigner, c'est aussi restituer. S'incorporer assez à cette civilisation pour lui rendre sa spiritualité enfouie, mais sans tomber dans l'assimilation, la fusion, le pastiche. L'art de Gaston Petit fait écho, parfois, à ses impressions du Soleil Levant, mais demeure libre de la tentation japonisante. |
Note de contenu : | Retables, baptistères, vitraux, estampes n'ont plus de secret pour Gaston Petit. Au Japon, depuis 40 ans cet artiste dominicain enseigne Jésus "dans le concret des formes". |