Titre : | La présence du Christ dans les religions non-chrétiennes (2012) |
Auteurs : | Joseph Doré, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Chemins de dialogue (N° 40, décembre 2012) |
Article en page(s) : | pp. 49-86 |
Langues: | Français |
Résumé : |
Pour célébrer le dixième anniversaire de la rencontre d'Assise (27 octobre 1986), l'ISTR avait organisé du 7 au 9 décembre 1996, un colloque intitulé "Paix sur la Méditerranée", qui fut ouvert par Mgr Panafieu, successeur du cardinal Coffy, en présence de personnalités venant de Beyrouth, de Sarajevo, de Jérusalem ou d'Alger, ville dont l'archevêque, Mgr Henri Tissier, avait livré un témoignage poignant quelques mois après la mort des moines de Tibhirine en mai 1996 et de Pierre Claverie en août de cette même année (cf. Jean-Marc Aveline, "L’Algérie blessée", chemins de dialogue 8 (1996), pp.7-21. Et aussi les dossiers correspondants dans chemins de dialogue 13 (1999), 24 (2004) et 27 (2006) ). C'est dans le cadre de cet évènement, auquel participait également le cardinal Arinze, président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux et de nombreuses personnalités de différentes religions que Joseph Doré, alors directeur du "Département de la recherche" à l'Institut catholique de Paris, a prononcé, sous le titre "La présence du Christ dans les religions non-chrétiennes", une conférence théologique sur les incidences de la pratique du dialogue sur l'intelligence de la foi chrétienne, celle-ci se trouvant convoquée à rencontrer la présence de l'Esprit de Jésus-Christ sur d'autres voies religieuses que la sienne.
Ce texte est un excellent indicateur de la façon dont ont évolué les perspectives théologiques ouvertes par l'expérience du dialogue inter-religieux, dix ans après Assise et presque quarante ans après la déclaration Nostra aetate du Concile Vatican II. Avec le talent pédagogique et la maîtrise théologique qu'on lui connaît, Joseph Doré ne se contente pas d'exposer les différentes conceptions du rapport entre le christianisme et les autres religions : il prend lui-même position en faveur d'un "christocentrisme d'accomplissement pascal", seul capable d'exprimer, à ses yeux, de manière ni récupératrice ni laxiste, la confession chrétienne du salut offert par le Christ à toute l'humanité. Cet article a incontestablement marqué une étape dans la clarification typologique des problématiques en théologie des religions et a ouvert une orientation fortement christologique qui n'a pas encore été, à mes yeux, complètement explorée (cf. aussi de Joseph Doré, "Aspects de la réception de Nostra aetate dans l’Église de France", Chemins de dialogue 16 (2000), pp. 125-144. Sur la christologie, voir Claude Geffré, "Le paradoxe christologique comme clé herméneutique du dialogue inter-religieux", Chemins de dialogue 19 (2002), pp. 161-182. Voir aussi : Jean-Marie Glé, "Joseph Doré, théologien", Chemins de dialogue 33 (2009), pp. 207-233). |