Titre : | L'argent ou l'amour de l'argent ? (2009) |
Auteurs : | François Moog, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Initiales (n° 216, Septembre-Octobre 2009) |
Article en page(s) : | pp. 20-23 |
Langues: | Français |
Résumé : |
L'amour de l'argent, les premières communautés chrétiennes préfèrent l'amour fraternel, manifesté de manière concrète par le pratique du partage des biens. Une telle pratique trouve tout son sens dans la compréhension de l'Eglise comme communion de frères, unis pour former le corps du Christ. Dans ce corps, chaque membre se reçoit des autres. Ensemble, tous se reçoivent du Christ.
La mise en commun des biens Le rapport entre partage des biens et vie de l'unique Corps est tel que, dans les Actes des Apôtres, celui qui rompt le pacte fraternel est retranché de la vie du Corps et meurt. Alors que Joseph dépose aux piedqs des Apôtres le fruit de la vente de ses biens, Ananie et sa femme Saphire conservent pour eux-mêmes, en secret, une partie de leurs biens et en meurent. pourquoi ? Pour avoir détourné cet argent, c'est-à -dire avoir introduit le mensonge au coeur de la vie fraternelle, alors même qu'ils étaient libres de faire de cet argent ce qu'ils voulaient. Cette dernière précision est d'importance et permet de comprendre que le récit des Actes ne décrit pas une utopie collectiviste contraignante. Elle désigne une pratique concrète de la vie fraternelle, qui est structurante aujourd'hui encore dans la vie religieuse à travers le voeu de pauvreté, et qui situe des hommes et des femmes dans des communautés fraternelles spécifiques. |
Note de contenu : | En tant que croyants, nous peinons à parler d'argent, de l'usage qu'on en fait, et à entretenir un rapport clair et totalement serein avec lui. Pourtant, le problème, ce n'est pas l'argent, mais bien l'attachement que nous ne pouvons développer à son égard : "La racine de tous les maux, c'est de l'argent" |