Titre : | Tu honoreras ton père et ta mère (2008) |
Auteurs : | François Moog, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Initiales (n° 212, Novembre-Décembre 2008) |
Article en page(s) : | pp. 20-21 |
Langues: | Français |
Résumé : |
C'est un principe intangible. Il est inscrit dans les tables de la Loi et n'est pas négociable : "Tu honoreras ton père et ta mère. Un tel précepte est de nature à nourrir notre affection filiale. Mais ce n'est jamais si simple. Dans bien des cas, chacun de nous peur
t avoir eu la tentation de prendre des libertés avec ce commandement. Alors, il est tentant de se cacher derrière l'attitude du Christ lui-même. A douze ans, dans le temple de Jérusalem, il interpelle vivement ses parents qui le cherchaient depuis rois jours. Adulte, il semble humilier publiquement sa mère et ceux que les évangélistes appellent ses frères en montrant ses disciples et disant : "Voici ma mère et mes frères". Si l'on ouvre la porte à des interprétations fantaisistes de ces passages de l'Ecriture, alors toute mauvaise foi devient possible. On peut même sans déplaisir prendre appui sur d'autres exemples célèbres. Le dialogue familial est inscrit dans une tradition croyante Mais si François, Thomas et Augustin sont saints, ce n'est pas à cause de ces tensions familiales. Elles sont certes connues et appartiennent à leur histoire, mais c'est ailleurs qu'il faut chercher le sens de l'honneur dû aux parents. Pour cela, il peut suffire de remarquer que le commandement en question appartient à la première table de la Loi, celle qui contient les commandements envers Dieu et non pas dans la deuxième partie du décalogue, tournée vers les frères. Il apparaît ainsi que ce qui est engagé dans l'honneur dû aux parents dans le décalogue, c'est l'alliance avec Dieu lui-même. |
Note de contenu : | Honorer son père et sa mère consiste en une invitation à un double défi : d'une part accepter de se recevoir des autres, d'autre part, apprendre l'autonomie dans la liberté. Mais les deux ne s'opposent pas. |