Titre : | La vulnérabilité dans la relation à l'autre (2008) |
Auteurs : | Pascale Loiseleur, Auteur ; Claire De Malet, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Initiales (n° 210, Mai-Juin 2008) |
Article en page(s) : | p. 46 |
Langues: | Français |
Résumé : |
La première perception que j'ai d'une personne est soumise à des facteurs d'influence : ainsi, en fonction de mon histoire, de ma culture, de mon rapport au pouvoir ou au savoir, j'ai une représentation de l'autre qui vient se superposer à ce qu'ils est réellement. Ma perception positive ou négative va soit favoriser la relation, soit constituer un obstacle, mettant alors en évidence une vulnérabilité particulière.
Une personne peut se sentir vulnérable pour de multiples raisons : handicap, complexe physique (lié à la taille, à la corpulence...), sentiment d'infériorité (par exemple face à une personne brillante), réactivation d'une souffrance du passé, manque de respect ou d'attention à son égard, jugement, condamnation... En tant qu'animateur mes attitudes, mes actions vont-elles stigmatiser l'autre ou me mettre en présence de cet autre différent de moi ? Notre responsabilité nous impose d'aller au-delà d'une première perception pour accueillir chaque jeune dans sa singularité et favoriser cette même démarche chez les jeunes. La vulnérabilité des jeunes peut s'exprimer de façon vebale ou non-verbale : provocation, agressivité, agitation, logorrhée, apathie, repli sur soi... autant d'indices qui signalent une situation de mal-être. Ces manifestations sont souvent des appels à la reconnaissance et à la compréhension. Par sa disponibilité, la confiance manifestée, par ses qualités humaines et son savoir faire, l'animateur prend en comte la personne qui, rassurée, peut dépasser sa vulnérabilité passagère et réintégrer le groupe. Ainsi, dans une classe, je remarquai une élève en retrait. Je fis travailler les élèves sur la perception et les a priori qui peuvent empêcher de se rencontrer. Grâce au climat de confiance dans le groupe, ils purent exprimer le désir de connaître l'autre et la peur de l'inconnu, ce qui sans doute permit à la jeune fille d'énoncer son complexe d'infériorité, son angoisse de na pas être à la hauteur en prenant la parole. Ils prirent, alors conscience que face aux complexes, en l'occurrence ici la timidité, nos attitudes pouvaient renforcer u conduire à dépasser la vulnérabilité. Ils reconnurent qu'aller au-delà de la première perception demandait un certain "courage d'être pour entrer en relation authentique. Nous avons tous nos vulnérabilités et nous construisons aussi à partir d'elles lorsqu'elles font appel à l'humanité de chacun. |
Note de contenu : |
Objectifs
Lorsqu'il est visible, évident, le handicap influence la perception que l'on a de la personne en face de soi. Il y a aussi des difficultés chez les autres. Notre regard et nos attitudes vont iles stigmatiser la vulnérabilité ou nous permettre de nous dépasser pour entrer en relation avec l'autre ? |