Titre : | Des expériences mises en mots (2008) |
Auteurs : | Alain Bouhier, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Initiales (N° 209, Mars-Avril 2008) |
Article en page(s) : | pp. 8-9 |
Langues: | Français |
Résumé : |
La vie en groupe doit apporter à chacun l'assurance que quoi qu'il dise, il ne sera pas jugé. Cette confiance en l'autre et dans le groupe est la première étape. Le groupe a ici un rôle important, et l'animateur doit être particulièrement attentif à la qualité des relations au sein de ce groupe. Ce qui ne doit pas être confondu avec les relations amicales au sein de ce même groupe.
Pour se sentir libre de "dire", il faut savoir que son silence sera également respecté. Accueillir la parole, c'est aussi accueillir le silence. Silence qui peut être passager, qui attend que le temps creuse le sillon où les mots pourront se loger. Il n'y a pas d'urgence à faire venir les mots, mais il y a urgence à ce qu'ils se sentent accueillis. Face au groupe, l'animateur ne doit pas privilégier une position (surtout, s'il y a débat) mais aider chacun à accepter la diversité des approches, la diversité des réactions... Evitons la recherche d'un consensus trop souvent à tort, considéré comme le signe "que l'on s'entend bien". L'animateur doit savoir être silencieux, laisser les mots résonner chez celui qui les a posés, dans le groupe, et en lui. Il peut reformuler ce qui a été dit pour vérifier que ce qui a été entendu correspond bien à ce qui voulait être dit; c'est aussi l'occasion pour celui qui s'est exprimé de s'entendre. |
Note de contenu : |
Il n'est pas facile de mettre des mots sur ce que l'on vit, sur ce que l'expérience de la vie révèle de nous. Aider à cette mis
ze en mots est une des aspirations de tout animateur en charge d'adolescents. |