Note générale :
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Le commentaire du pape cistercien d'Avignon, Benoît XII (Jacques Fournier),sur l'évangile de Mathieu a été partiellement édité au XVII° siècle par les dominicains qui l'attribuèrent à Benoît XI. Nous disposons ainsi d'une édition des traités 28 à 50 concernant le Discours sur la montagne (qui plus est aujourd'hui disponible en ligne). A partir d'une lecture des deux premiers traités, cet article s'intéresse aux considérations exégétiques originales du pape cistercien, mais surtout à sa présentation de l'éthique du Christ. car c'est bien ainsi que sont abordées les béatitudes, et le moine donne, en particulier à propos de la première, un enseignement très original et approfondi sur l'humilité. Cette vertu clé du socratisme chrétien dont Bernard est le fleuron constitue le point de départ d'une philosophie pratique spécifiquement cistercienne. Le pape d'Avignon s'avère sur ce point un fidèle disciple de l'Abbé de Clairvaux.
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