Note générale :
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En quoi le baptême chrétien permet-il de penser sur un plan anthropologique, les rapports entre sujets et institutions ? C'est la question que Jean-Daniel Causse déploie en relevant d'abord que le recours à la notion d'identité n'est pas aujourd'hui sans poser problème.Non seulement cette notion est politiquement instrumentalisée, mais elle compose aussi les figures imaginaires d'un soi personnel et collectif qui sont à la fois intégratives et excluantes.Le baptême chrétien n'échappe pas à ce dispositif; toutefois, il constitue également une façon singulière de nouer le sujet et l'institution. Pour en rendre compte, l'auteur développe trois éléments à propos d'une identité baptismale: une marque invisible laissée à la surface du corps, une procédure de nomination et un acte de signature. Cette triple définition du baptême permet alors de saisir un sujet qui,invité à ne pas se confondre avec des représentations de lui-même, pour travailler à des formes dynamiques et instituées de la vie collective.
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