Note générale :
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Ce dernier opus du cinéaste argentin met en scène un vieil homme qui s'éteint doucement. Sorin reconnaît l'influence du film de Bergman (admiration de jeune homme qui est revenue le hanter pour ce tournage) : même sujet de l'approche de la mort, où surgissent souvenirs d'enfance et de jeunesse, même confrontation à une jeunesse insouciante du temps qui passe, même souffrance de la solitude en attente vaine d'une vraie rencontre avec le fils. Mais alors que chez Bergman, le pessimisme métaphysique et le sentiment de culpabilité s'imposent comme un lourd héritage dont on ne peut affranchir dans "La Fenêtre", le message est celui d'une fin sereine, dégagée des maux du corps et de l'âme, pour vivre un dernier beau jour d'été. Dans ce Carpe diem poétique, nulle certitude, pas de dialogue avec Dieu , mais le lien avec l'autre, parfois mystérieux, et les plans inoubliables d'un souvenir heureux qui apaise.
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