Note générale :
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Relativement rare dans le Nouveau Testament, le vocabulaire de l’adoration est concentré dans les écrits johanniques ( quatrième évangile et Apocalypse) où figure la majorité des occurrences du verbe "proskyneô". Ce n'est pas pour autant qu'il faille voir là une simple canonisation de l'attitude liturgique de prosternation-adoration (selon l'ambivalence du verbe en question). En réalité , l’adoration est familière aux païens aussi bien qu'aux juifs et aux chrétiens: elle peut être franchement idolâtrique ou grevée du particularisme propre aux cultes ethniques et régionaux. Surtout, selon l'Apocalypse, son lieu d'exercice est tout simplement le ciel, autrement dit un espace autre que celui des liturgies terrestres. Bref, l'adoration ne sera chrétienne que moyennant une "conversion" affectant aussi bien la forme que le fond.
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