Note générale :
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La célébration d'obsèques en présence de l'urne est un phénomène nouveau. L'article n'envisage pas les causes mais les enjeux anthropologiques d'un tel phénomène. La réflexion se situe au niveau du rapport in situ entre l'assemblée et le défunt à travers ses cendres.Un rapport de "présence" en crise du fait de la mort, mais aggravé d'abord dans le cas traité, par le décalage visible entre les dimensions d'un cercueil et celui d'une urne. Même après la mort, le corps demeure lieu de méditation ouvert sur le monde. Lors du rite de passage que sont les obsèques, si le corps est déjà réduit en cendre - et donc indifférencié - l'identité est mise à mal dans son potentiel de relation et de confiance. Le corps a disparu avant le rite qui devient dès lors très difficilement capable de "gérér" la violente rapidité de l'incinération en contradiction avec le lent processus du deuil.
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