Note générale :
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Tour à tour délégué de l'université de Toulouse (1396-1398) conseiller officieux de Benoît XIII (1402-1407) puis Père conciliaire (1408-1418) Sanche Mulier s'est résolument engagé deux décennies durant dans les controverses Grand Schisme d'Occident (1378-1329)L'analyse des témoignages de ses successifs combats -discours, argumentaires, sermons- éclaire les fondements, les enjeux et l'exercice de l'autorité magistrale à l'orée du XV° siècle. Quand le gouvernement, les maîtres et docteurs parisiens manœuvrent pour exiger de Benoît XIII (1394-1423) sa résignation, le maître toulousain défend avec force qu'une telle initiative ne peut émaner que d'un concile de l'obédience d'Avignon oute entière. Quand les mêmes envisagent une double déposition des contendants et l'élection d'un troisième pape reconnu de tous, il s'efforce devenu évêque de raviver les polémiques sur l'élection viciée d'Urbain VI, pape romain. Quant à son entrée à Constance en 1416, il convoque les Pères en concile, il entérine le refus de Benoît XIII d'accéder au voeu des Pères de l'obédience d'Avignon à Perpignan (1408-1409), il est résigner le pontificat, et milite contre tout affaiblissement de l'institution romaine. Ce faisant, Sanche Mulier maintient une ligne ecclésiologique cohérente. Au fil de ces combats, il fonde une ascension personnelle insoupçonnée sur les compétences discursives remarquées servies par un triple jeu éculé des citations doctrinales, scripturaires et juridiques.
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