Note générale :
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L'article présente un commentaire de l'instrumentum Laboris du récent Synode romain pour le Moyen-Orient (octobre 2010) élaboré au sein de la communauté monastique de Mar Mousa (Syrie). Il aborde les problèmes posés par la notion de "laïcité", confrontée à la conception prétendument théocratique de la société islamique, analysant notamment dans cette perspective les interventions du Synode du rabbin Rosen et de l'intellectuel sunnite libanais Mohammed Al-Sammak. certains points du Message final du Synode sont ensuite soumis à une évaluation. A côté d'avancées positives sur le dialogue des "Fils d'Abraham", sur l'impératif de justice en Terre Sainte, sur la citoyenneté plurielle au Proche-Orient, allant de pair avec la justice sociale et économique, l'auteur regrette que, contrairement à l'esprit de Vatican II, le Synode renonce à encourager la sauvegarde dynamique des traditions orientales originaires et apostoliques (ainsi celle des prêtres mariés). Le message final, insuffisamment incisif, laisse passer l'occasion de témoigner d'une conception ecclésiologique plus ouverte, œcuménique et accueillante de la catholicité orientale dans sa pluralité historique
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