Résumé :
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Le mouvement œcuménique moderne est né de l’expérience des traditions missionnaires protestantes du 19e siècle. Il s’est concrétisé, dans une première phase, par la recherche de moyens pour passer de l’hostilité et de la méfiance mutuelle à la reconnaissance et à la collaboration entre différentes Églises dans le culte, le travail et la mission. Puis, la deuxième phase a vu la résolution de certains points de division afin de progresser vers la pleine communion structurelle, sacramentelle et ministérielle. Alors que les travaux et que les initiatives de la deuxième phase semblent s’essouffler et presque s’épuiser — sans qu’il faille pourtant les abandonner — une troisième phase s’offre comme une nouvelle voie : l’œcuménisme réceptif. Ici, le postulat de départ est différent. C’est à partir de l’accueil humble, lucide et bienveillant de ses propres limites, de ses blessures, de ses déchirures et de ses résistances, que chaque tradition pourra aller à la rencontre de l’autre en se demandant comment cet autre peut l’enrichir, la « réparer » et même la guérir. L’œcuménisme réceptif se présente comme le chemin et le vibrant témoignage que la communion est possible en se dés-appropriant de soi pour aller vers l’autre, comme le Père, le Fils et l’Esprit en livrent le témoignage.
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