Résumé :
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L’histoire théologique du handicap, du Moyen Âge à aujourd’hui, démontre l’influence réciproque de l’image de Dieu et du regard sur les personnes handicapées. La théologie a longtemps favorisé leur exclusion sociale, car la dignité reçue de la conformation au Christ souffrant n’a pas empêché le jugement moral de complicité avec le démoniaque, ou la valorisation d’une soumission doloriste. La science a permis de lever les préjugés mais la tradition hospitalière fragilisée n’a pas su lutter contre la violence de la normalisation sociale. La théologie contemporaine est invitée à valoriser la vulnérabilité comme source de créativité et de liens sociaux solidaires, et à fonder à nouveau frais la dignité des personnes et l’hospitalité à leur égard dans la vulnérabilité à laquelle le Christ a consenti.
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