Résumé :
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Le démon, c'est-à -dire l'ange déchu, dont parlent les Saintes Écritures, la Tradition et le Magistère ecclésial est-il un personne ? Oui, répondent les théologiens médiévaux comme saint Thomas d'Aquin. Non, répondent des théologiens aussi notoires que Ratzinger, Balthasar ou Barth. Pour répondre à la question, l'article explore d'abord trois champs disparates, psychiatrique (avec la personnalité narcissique), philosophico-théologique (avec la notion de démoniaque chez Kierkeggard) et littéraire (avec le personnage de M. Ouine). Puis, il interprète ces conclusions à la lumière de la dynamique ternaire de l'amour-don qui noue l'être à son origine autant qu'à son agir, pour conclure que, si les esprits impurs sont de nature angélique, on ne peut leur prédiquer cette perfection qu'est la personnalité.
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