Note de contenu :
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"Après être resté en chambre jusqu'à midi moins un quart, la cloche appelait à l'examen particulier. On y lisait à genoux, chacun dans son évangile et tout bas, un chapitre ; puis, au bout de quelques minutes, le supérieur lisait un examen, par forme d'interrogation et avec des pauses, sur une vertu, par exemple Qu'est-ce que la charité?... Avons-nous été charitables?..." (Sainte-Beuve, Volupté, chap. 23)
La pratique des Examens particuliers, mis en forme dans les milieux sulpiciens et publiés en 1690 par Louis Tronson, constamment réédités depuis, a profondément marqué la formation des séminaristes en France, au Québec, en Indochine, jusqu'au milieu du XXe siècle. L'extraordinaire longévité de ce dispositif ecclésiastique a contribué à forger un type d'homme, le prêtre "classique". Émile Goichot, connu pour être le spécialiste de Bremond, a laissé quasiment inédite son importante étude sur ce phénomène éditorial, éducatif et spirituel. Nous la publions à titre posthume, accompagnée d'un fragment d'édition critique des Examens particuliers et de deux articles où il retraçait leur histoire.
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