Note de contenu :
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On a confondu trop vite Kierkegaard avec les auteurs fictifs de ses œuvres pseudonymes. C'est dans ses "Papiers" que, comme Pascal dans ses "Pensées", il décline son identité : "auteur religieux". S'il se reconnaît dialecticien au point d'élaborer une critique de la Raison théologique, il se veut poète et, plus que poète, témoin de la Révélation, conviant chacun à devenir "unique" devant Dieu.
Père de l'existentialisme ? Il est bien plus moderne encore. Dans ses"Papiers" Nelly Viallaneix découvre une théorie de la communication, une déontologie de la presse, une rhétorique de la prédication, et surtout un procès de la spéculation occidentale, le seul où celle-ci soit accusée d'avoir aveuglément privilégié la vue. Kierkegaard rappelle que la Parole de vie se communique de bouche à oreille : à bon entendeur salut.
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