Note de contenu :
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La question de la complexité, établie par les scientifiques, en réaménageant la physique classique en faveur de l’incertitude, fut occultée par les philosophes qui, au nom de l’autonomie de la philosophie, ont écarté la science de leur démarche. L’irruption de la complexité scientifique, depuis Henri Poincaré, s’est accomplie à travers un certain nombre de critères, comme l’interaction, la bifurcation, la non-linéarité…, et de thèmes, tels la sensibilité aux conditions initiales, la frontière du chaos, l’auto-organisation, l’émergence, les systèmes adaptatifs complexes, les stratégies décisionnelles… Ces découvertes furent l’œuvre des Conférences de Macy, de l’École de Bruxelles (ULB), de l’Institut de Santa Fe, d’Edgar Morin, d’Henri Atlan et d’autres encore.
L’apport de l’auteur dans cette problématique date des années quatre-vingt et concerne des domaines parallèles, extérieurs aux sciences dures : la pensée archaïque, l’histoire de la philosophie investie des pratiques de l’Un et du Multiple et l’approche intuitive du réel moyennant l’antinomie de la proximité, où l’approche d’une chose la rend plus complexe, nécessitant des processus de simplification au moyen de configurations...
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