Résumé :
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En Guinée, pendant le " règne " sans partage du président Sékou Touré - depuis l'indépendance en 1958, jusqu'à sa mort, fin mars 1984 -, l'Église catholique a connu son épreuve la plus sévère depuis le début de l'évangélisation en 1875. Les missionnaires pourtant - surtout ceux de la jeune génération -, étaient disposés à travailler à la réussite de l'expérience guinéenne. Sékou Touré avait gardé de sa formation en Europe de l'Est, au temps de la guerre froide, des préjugés antichrétiens, encouragé en cela par un certain nombre d'intellectuels anticléricaux. S'y ajoutaient un nationalisme très fort et un sens exacerbé de la dignité africaine. Pour les dirigeants, l'Église était un " vestige du colonialisme " et le missionnaire européen, l'agent d'un pays colonisateur désireux de perpétuer sa domination. Progressivement, les mouvements d'Action catholique, les écoles, les émissions catholiques sont supprimés. L'Église renouvelle alors sa pratique pastorale en travaillant catéchèse et liturgie. Surtout, elle s'efforce de former le plus possible de laïcs, catéchistes et responsables de communautés chrétiennes.
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