Note générale :
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Mon propos n'est pas de théoriser une fois de plus et après tant d'autres sur l'essence, la genèse et la fonction du mythe en général, dans une perspective intemporelle, mais de comprendre ce qu'il pouvait représenter pour certains des Anciens, Grecs ou Romains, et le parti qu'ils en tiraient. Il faut faire abstraction des acceptions modernes du mot. Aujourd'hui, dire "c'est un mythe" signifie qu'on n'y croit pas du tout. Dans l'Antiquité, il y a certes des incrédules pour qui les fables de la mythologie sont ridicules. Cependant, même les esprits éclairés comme Platon ou Plutarque s'interrogent, sans nier irrévocablement. Ils se plaisent même à composer ou à reprendre des mythes, comme si le discours abstrait du philosophe ne suffisait pas pour se faire bien entendre.
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