Titre : | Avec le peintre de l'Invisible (2003) |
Auteurs : | Eric Vinson, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Prier (n° 257, Décembre 2003) |
Article en page(s) : | p. 10-11 |
Langues: | Français |
Note de contenu : |
Depuis près de 40 ans, Gilles Aftera poursuit sa quête d'art symbolique. Une peinture nourrie par l'Evngile. Comme l'art roman dont il se sent héritier.
Amoureuse de la précision, la parole du peintre est ponctuée de silences. Le temps de chercher le mot juste, l'image fidèle. Pourtant, la relation austérité, l'évident raffinement de Gilles Aftera ne dissimulent pas sa chaleur humaine. "Peindre est pour moi un art de vivre, insiste-t-il : se confier à ce que la vie donne, se convaincre qu'elle fait pour le mieux. Et peut-on la trouer belle dans la risquer ? Après 40 ans de recherche esthétique, intellectuelle et intérieure, l'artiste sait de quoi il parle. Il sait aussi que l'art est une porte ouverte sur l'univers du spirituel, qu'il arpente en couleur par ses deux sentiers favoris : le symbole et la nature. "Avec sa vieille camionnette, raconte-t-il, je pars à l'aventure, en quête de paysages Auxerrois, Lubéron, Corbières...Je route jusqu'à ce que se découvre la beauté, accrochés parfois à d'infimes détails : la couleur d'un sillon, le tracé d'une haie, la tension d'un arbre. Pour la saisir au plus vite sur la toile, je me recueille un moment face au motif. Mes gestes sont alors d'une grande intensité, et parfois, il; me faut crier comme pour écarter ce qui pourrait "faire obstacle". Je sais l'esquisse terminée lorsqu'un merci monte à mes lèvres." |