Note de contenu :
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C'était pendant la canicule. Le paysage était jaune et pelé comme après les grandes neiges ou les longs gels. J'espérais qu'il n'en était pas de même dans un petit pays proche,plus élevé que le mien, habituellement frais. Mais il n'en était rien. J'y retrouvais les herbages grillés et des chênes déjà morts. Dès que je descendis de voiture à Martrin la soif me prit. Par des rues torrides et vides je m'acheminai vers une auberge-café : la Caminade. Elle était installée dans l'ancien presbytère. A peine eus-je passé le seuil et pénétré dans le porche que je trouvai ce que depuis des jours j'attendais : un subtil zéphyr d'eau fraîche et un jardin de curé avec une herbe si verte, des rosiers somptueux et un seul blanc à l'ombre des arbres. Un avant-goût du paradis.
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