Titre : | J'ai appris à être là (2003) |
Auteurs : | Eric Vinson, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Prier (n° 253, Juillet - Août 2003) |
Article en page(s) : | p. 23 |
Langues: | Français |
Note de contenu : |
Philosophe au CNRS, Bernard Reber anime le Groupe interreligieux pour la paix, à Saint-Denis. De l'île Maurice à la banlieue parisienne, il témoigne de ce qu'il a reçu auprès des "autrement-croyants".
Menée dans ma Suisse Natale, mes études de théologie m'avaient persuadé que je ne pourrais me comprendre comme catholique qu'en sachant de ce croyaient les autres. A 21 ans, cette envie d'aller à la recherche de moi-même et de Celui que les philosophes hindous appellent le "Sans forme" me conduisit vers l'Inde via l'Ile Maurice (Océan Indien) où je demeurai de 1987 à 1989. Un incroyable défi, lancé par le responsable d'un Centre de réhabilitation pour toxicomanes, m'y attendait :"Invente un espace spirituel pour ces jeunes hindous, chrétiens, musulmans ou sans religion". Sur le coup, un tel appel me semblait non seulement ambitieux, mais surtout impossible à réaliser! Et pourtant, pendant ces deux années avec eux, je (re) découvris la force que pouvaient déployer les textes spirituels de traditions diverses pour aider ces jeunes à "échapper aux lianes de la drogue". L'Inde me fit découvrir les ashrams (communautés spirituelles) hindous mais aussi chrétiens, tel celui de Shantivanam fondé par les Pères Montchanin et le Saux au sud du pays. |