Résumé :
|
Cette semaine est marquée d'une pierre blanche. J'ai reçu une lettre du groupe fréquentant l'aumônerie de la prison de Metz. La religieuse qui s'en occupe avait lu en réunion l'une de mes rubriques. J'y parlais de ce père si tendre qui nous attend de l'autre côté de la mort et nous pèsera, mais à la mesure de son amour incompréhensible. Les gens emprisonnés m'ont écrit qu'ils en avaient tirés la paix et espérance. Après la publication des "Enfants du bagne" où j'ai parlé d'un siècle d'enfermement des mineurs, 1850, 1945, j'ai été beaucoup invitée dans les prisons pour en parler. J'ai vu ainsi Riom, Valence, Béziers, Avignon, Toulouse, des maisons d'arrêt, et aussi des centrales pour longues peines comme Muret. J'ai visité aussi tous les vestiges qui demeurent des pénitenciers pour enfants. Tous les lieux fermés se ressemblent, anciens ou très modernes : des murs, des clefs, des cachots, des surveillants, une vie rythmée par un signal sonore.
|